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La gestion et la valorisation des biodéchets en France

  • par CAUSEL Johann
  • 26 mars, 2019

Comment bien gérér et valoriser les biodéchets - Doc ADEME

poubelle contenant des biodéchet avant d'etre valorisé par compostage
Comment Cleanearth peut vous aider à réduire le coût de traitement de vos biodéchets.
INTRODUCTION
Les biodéchets sont définis comme étant des déchets biodégradables de jardin ou déchets alimentaires issus des ménages, des restaurants, des traiteurs. Chaque année environ 790000 tonnes de biodéchets sont produites par la restauration collective1. Or les biodéchets peuvent être valorisés de différentes manières: fabrication de biogaz grâce à la méthanisation, transformation en compost, etc... Une bonne gestion et valorisation des aliments non consommés, des restes de préparation de cuisine et autres sources de biodéchets en restauration collective permettent donc de diminuer la quantité de déchets produite. Ainsi l’impact environnemental est réduit et le coût financier de la prise en charge des déchets également.Tout d’abord nous présenterons plus en détail les lois concernant les biodéchets et les contraintes législatives. Puis nous étudierons les différentes manières de valoriser les biodéchets en France

I. QU’EST-CE QU’UN BIODÉCHET ET QUE DOIT-ON EN FAIRE?

Les biodéchets en France

L’article R.541-8 du code de l’environnement définit un biodéchet comme « tout déchet non dangereux biodégradable de jardin ou de parc, tout déchet non dangereux, alimentaire ou de cuisine, issu notamment des ménages, des restaurants, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi que tout déchet comparable provenant des établissements de production ou de transformation de denrées alimentaires. » Les biodéchets vont donc être essentiellement :-Des déchets verts, issus de l’entretien d’espaces verts.-Des déchets de cuisine et de table (DCT) à savoir tous les déchets d’aliments provenant de la restauration et des cuisines.
Des déchets issus de l’industrie agroalimentaire.Il faut aussi prendre en compte la notion même de déchet: un déchet est quelque chose dont on se débarrasse définitivement. Ainsi tout ce qui est valorisé sur place ne devrait pas être considéré comme un déchet mais plus comme une ressource.Depuis le 1er janvier 2016, la loi de transition énergétique 2015-992 du 17 aout 2015, oblige les restaurateurs produisant plus de 10 tonnes par an de biodéchets (ce qui est le cas de Montpellier Supagro) à trier, faire collecter et valoriser leurs biodéchets, qu’ils soient issus de la préparation des plats en cuisine ou du retour de salle. Le fait de ne pas mettre en place le tri à la source des biodéchetsest un délit. Les contrevenants s’exposent à une amende de 75 000 euros et à deux années d’emprisonnement (article L. 541-46, point 8 du code de l’environnement). La gestion des biodéchets en restauration n’est pas soumise à une obligation de moyens mais à une obligation de résultats. Les moyens utilisés ne sont pas régis par la réglementation et la gestion des biodéchets est laissée sous la seule responsabilité du restaurateur. C'est-à-dire que les établissements sont libres de choisir une ou plusieurs manières dévaloriser les biodéchets, leur gestion étant entièrement sous leur responsabilité.Les restaurateurs doivent valoriser leurs biodéchets mais sans exposer la filière à des risques sanitaires. Ils devront pour cela décrire les procédures de maîtrise sanitaire, pour le tri et la conservation sur place des déchets dans leur plan de maîtrise sanitaire (PMS) dès qu’ils sont producteurs de DCT et ceci à toutes les étapes de tri, de récupération, de stockage, de conservation, de collecte et de destination des DCT. Montpellier SupAgro ne possède pas de PMS.

Quelles sont les contraintes sanitaires ?

Les espaces de cuisine et leurs locaux (stockage de matières premières, local déchets...), certes organisés mais concentrés, ne permettent pas de garantir l’absence de croisement des flux alimentaires. Il existe donc un risque sanitaire de contamination croisée entre déchets d’origine animale (lait, œuf, viande, poisson, miel, etc.) et les autres déchets (épluchures, marc de café, pain...). Compte-tenu de ce fort risque de contamination croisée, tous les DCT, sont définis comme étant des sous-produits animaux : SPAn de catégorie 3 (SPAn C3) (règlement CE 1069/2009 article 10).
Les déchets peuvent être contaminés par certains virus ou bactéries très résistants (exemples : salmonelles, virus de la peste porcine 1). Les risques sanitaires engendrés par les SPAn concernent donc les hommes et les animaux d’élevage2.Seuls les traitements des SPAn réalisés par des établissements agréés (pratiquant les méthodes d’hygiène ou de stérilisation référencées au Règlement CE 1069-2009) permettent une valorisation par retour au sol. Les établissements peuvent faire une demande pour obtenir cet agrément auprès de la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPPouDDPP).
Le restaurateur n’est pas soumis à cette obligation d’agrément: les matériels utilisés ne devront toutefois pas contrevenir à la réglementation sanitaire et environnementale. SupAgron n'est donc pas concerné par l’agrément.
L’alimentation animale avec des SPAn n’est autorisée que pour des animaux qui ne sont pas destinés à rejoindre l’industrie agroalimentaire par la suit

II . QUE PEUT-ON FAIRE DES BIODECHETS ?

Il existe des méthodes de valorisation: compostage, épandage, méthanisation, alimentation animale, incinération; et des méthodes permettant le stockage : broyeur, sécheur, bio-tank. Les méthodes citées sont uniquement celles légales en France, il en existe d’autres mais qui sont interdites en France, nous ne les traiterons donc pas ici.

Les différents moyens de valoriser les biodéchets

Sont détaillées ici les différentes méthodes ayant pour but la valorisation des biodéchets.Il existe plusieurs manières de valoriser les biodéchets, les principales sont le compostage et la méthanisation, il en existe d'autres telles que l’épandage direct, l'alimentation animale, et des solutions où le biodéchet est toujours considéré comme un déchet mais sont volume est réduit: le broyeur.
Obtention de Compost
Le compostage est un procédé de transformation biologique des matières organiques, en présence d'eau et d'oxygène. La matière organique doit présenter un équilibre carbone/azote pour que le compost se fasse correctement. La matière carbonée fourni l’énergie au processus, celle azotée permet la multiplication de la flore microbienne, d’où la nécessité de l’équilibre.
Un bon équilibre carbone/azote (rapport C/N) est de 3/1.
Les matériaux carbonés sont : les feuilles mortes, les branches broyées, le papier non imprimé, le carton, les litières biodégradables des herbivores, les copeaux de bois, la cendre et la paille.
Les matériaux azotés sont : les déchets végétaux, les déchets ménagers périssables à l'instar des fruits et légumes, les déchets de jardinage tels que les produits de tonte de pelouse ou le fumier.
Le compostage permet de réduire le volume des ordures ménagères enlevées collectivement. Il y a donc moins de transport, moins d'espace occupé par les décharges ou moins d'incinération. Le compostage convient aux déchets de cuisine, au marc de café, gazon tondu et feuilles, papiers et cartons fins.
En revanche il ne convient aux déchets de taille et branchages en général que s’ils ont été broyés précédemment. Il existe plusieurs systèmes de compostage. Chacun présente des avantages et des inconvénients. A choisir selon la surface du jardin, le type de déchets et le volume produit.Tous les types de composteurs permettent d’obtenir du compost si le processus est bien maîtrisé, une matière organique végétale de grande qualité, la norme NF U 44-051 ou 44-095 permet de qualifier la qualité du compost. Il peut être épandu sur le sol, c’est un facteur d’amélioration de la structure et de la fertilité du sol. Il est incorporé au sol par binage/griffage au début de l’hiver ou du printemps.
Compostage en tas
Comme son nom l'indique, cette méthode de compostage consiste à mettre en tas les déchets au fond du jardin. Elle permet de composter de grandes quantités et facilite les manipulations. En revanche, les déchets à l'air libre peuvent attirer les animaux et ce n'est pas très esthétique.
Lecompostage en tas convient, en somme, aux grands jardins (plus de 100 m²) où le voisinage est éloigné...
Compostage en bac
Les déchets sont ici stockés dans un bac en bois ou en plastique, de taille et de forme variables. Cette technique convient aux petits jardins(moins de 100 m²) et aux déchets essentiellement alimentaires. Elle évite les nuisances et permet un compostage plus rapide, mais les manipulations sont malaisées(le mélange du compost). Le compostage en bac requiert aussi davantage de temps (30 à 45min).
Compostage en silo auto-construit
Les silos peuvent être en bois ou en parpaings. Ils permettent de composter des quantités assez importantes et les manipulations s'y effectuent aisément. Cette technique convient à tous les types de jardins. Seul bémol : le compostage en silo auto-construit demande d'être un peu bricoleur.
Compostage de surface ou Mulching
Cette technique consiste à répandre sur le sol les tontes et certains déchets de jardin broyés. Elle est réservée aux déchets verts et doit être appliquée avec précaution car certaines plantes, trop fragiles, risquent d'en souffrir.
Lombricompostage
Il s'agit d'une technique de compostage avec des lombrics, cousins des vers de terre;idéal quand on n'a pas de jardin! Il fonctionne toute l'année mais n'aime pas les températures excessives: bien le disposer à l'abri, ou à l'intérieur (garage, cuisine, palier...). Il faut environ 5 à 6mois pour dégrader les déchets
Compostage rotatif
Les déchets sont stockés dans un réceptacle cylindrique pouvant tourner verticalement sur lui-même ce qui permet d’en mélanger efficacement le contenu. Un composteur de ce type permet un compostage rapide(deux mois selon le composteur). Ces composteurs sont cependant limités en volume (mais la vitesse d’action peut compenser cet inconvénient) et coûtent plus cher que d’autres composteurs, environ 400€ pour 635L (volume maximum trouvé en vente).
Tous les types de composteurs permettent d’obtenir du compost, une matière organique végétale de grande qualité. Il peut être épandue sur le sol, c’est un facteur d’amélioration de la structure et de la fertilité du sol. Il est incorporé au sol par binage/griffage au début de l’hiver ou du printemps.
L'éco-digesteur
L’éco-digesteur utilise la technologie des sécheurs, mais avec une température plus élevée(70°C) pour y associer l’apport de bactéries et d’enzymes qui permet de démarrer la décomposition de la matière. La fermentation est accélérée, les déchets sont éliminés en 3 à 24h. En outre l’éco-digesteur ne dégage aucune odeur.
Un composteur éco-digesteur séche des biodéchet avec des enzymes
L'eco-digesteur - composteur mécanique Cleanearth.fr
La poudre obtenue est un compost. Elle devra donc être traitée dans une filière agréée pour les SPAn C3. Les précautions de stockage de la poudre réclament la même vigilance que pour celles prises dans le cadre de l’utilisation des sécheurs (local aéré et sec), sous peine de risquer un développement bactérien de la poudre (cf. la responsabilité du restaurateur liée au changement de caractérisation d’un SPAn C3 en SPAn C2, provoqué par une dégradation du biodéchet). Comme pour les sécheurs, les condensats devront être récupérés et traités dans une filière SPAn C3. Cependant les établissements qui ne sont pas soumis à la réglementation (qui ne revendent pas la poudre obtenue) peuvent utiliser ce compost sur leurs espaces verts.
La méthanisation
La méthanisation est le processus naturel biologique de dégradation de la matière organique en absence d'oxygène. C’est un processus naturel qui se produit en présence de bactéries. Les déchets sont introduits dans un réacteur contenant les bactéries, le processus de digestion des biodéchets par celles-ci est accéléré et produit du méthane. Le méthane est un gaz à haut pouvoir calorifique: c'est l'énergie dégagée sous forme de chaleur par la réaction de combustion par le dioxygène, autrement dit la quantité de chaleur dégagée (plus que le gaz naturel).
Il peut être utilisé de différentes manières:

 - être brulé pour permettre la production d’électricité
 - remplacer l’essence dans les véhicules équipés pour rouler au gaz (bus, camions, voiture)
 - être réinjecté dans le réseau de gaz naturel pour être utilisé par les foyers pour se chauffer ou pour les tables de cuisson.

Le substrat restant dans le réacteur est un résidu de matière organique, il peut être mélangé avec des fibres de bois puis être composté. Ce compostage est un compostage en alvéole contrôlées afin d’obtenir un compost aux normes de qualités (NFU 44-051 et Ecolabel Européen).Le choix entre compostage et méthanisation est lié au type de déchets(la méthanisation est par exemple tout particulièrement adaptée aux déchets gras et sucrés ou humides, difficilement compostables en l’état)mais aussi à l’existence ou non de ces solutions de traitement au niveau local et de l’offre des prestataires.Pour méthaniser les déchets il existe deux solutions : installer un méthaniseur sur le site ou faire appel à un prestataire. Installer un méthaniseur est une solution onéreuse (entre 200 000€ et 800 000€)6maisil existe des aides européennes et gouvernementales. En 2011,le Ministère de l’écologie et du développement pose de nouveaux arrêtés sur le tarif de rachat de l’électricité issue du biogaz. Aujourd’hui ce tarif peut s’élever à 20c€/kWh.Le prix des prestataires est d’environ 80 €/t.
L'épandage
L'épandage est une technique agricole consistant à répandre les biodéchets ou produits issus de ces biodéchets sur des zones cultivées dans un but défertilisation.Les produits pouvant être épandus sont: les déchets verts, le compost, les boues d’épuration et les digestats de méthanisation. En effet, compte tenu des obligations réglementaires s’appliquant aux SPAn, l’épandage est interdit pour des biodéchets contenant des SPAn. Les conditions administratives à satisfaire sont contraignantes: enquête publique et conservation des données pendant 10 ans notamment. Le déchet n’étant souvent pas ou peutransformé, et donc chargé en eau et évolutif, l’épandage doit généralement être réalisé dans un délai relativement court et à proximité du lieu de sa production.
Les coûts de l’épandage sont ceux du temps de travail nécessaire, de l’achat d’un épandeur et du stockage de biodéchets s’ils ne sont pas épandus immédiatement après récupération. Les contraintes sont d'ordre réglementaires,l'épandage ne pouvant avoir lieu en toute saison et en tout lieu, et un suivi agronomique devant encadrer l'opération. Le lieu d’épandage est réglementé par les textes suivant: le décret n°98-679 du 30 juillet 1998 (Codifié au titre IV du livre V du code de l'environnement), l'arrêté du 12 août 1998et la circulaire du 16 décembre 1998. Pour des déchets provenant de la restauration collective, l’épandage doit se faire dans un lieu situé à plus de 35m d’un puits, forage et 200m d’un lieu de baignade.
Alimentation animale
Pour éviter la contamination de produits destinés à l’alimentation humaine comme vu dans la partie II,seuls les animaux non destinés à l’agroalimentaire peuvent être nourri avec des SPAn. Les coûts sont les mêmes que pour l’épandage : main d’œuvre et stockage
Incinération
Un incinérateur est un dispositif visant à réduire voire détruire des objets par incinération, c’est-à-dire par une combustion aussi complète que possible. Il se présente en général comme un four où la chaleur dégagée par les matériaux en cours de combustion est suffisante pour enflammer les matériaux ajoutés.
Les objectifs sont la réduction maximale du volume de déchet et la production d’énergie grâce à la combustion.Cependant laméthode entraîne une émission non négligeable de gaz à effet de serres malgré l’ensemble des mesures prises pour la limiter.Du fait de la teneur en eau des biodéchets (entre 60 et 90%) la production d’énergie par leur incinération n’est pas possible car il faut au contraire fournir de l’énergie (via d’autres déchets incinérés en même temps) pour maintenir une température suffisante dans les fours. Les lois dites Grenelle ainsi que la directive cadre européenne sur les déchets du 19 novembre 2008 encouragent la mise en place de la collecte sélective des biodéchets pour une gestion plus écologique.

Méthodes de conditionnement et de stockage des biodéchets

Le Secheur
Le séchage est une technique venant des pays asiatiques. Le sécheur est doté d’un malaxeur et dispose d’une résistance en fond de cuve qui fonctionne durant toute la durée du cycle pour assécher les biodéchets. Une fois séchée, la partie solide des biodéchets, devient une poudre appelée « séchât». La poudre obtenue reste cependant un déchet au sens de la réglementation environnementale et de la réglementation sanitaire sur les SPAn. Ce séchât devra donc être traité dans une filière agréée pour les SPAn C3. Il faudra toutefois rester vigilant sur les conditions de stockage, lesquelles doivent impérativement se faire dans un local aéré et sec, sous peine de risquer un développement bactérien du séchât (cf. la responsabilité du restaurateur liée au changement de caractérisation d’un SPAn C3 en SPAn C2, provoqué par une dégradation du biodéchet). Le séchât peut être valorisé par méthanisation s’il est réhumidifié. Le séchât peut être composté par une filière agréée SPAnC3. Les établissements agréés SPAn C3 ou ceux qui ne rentrent pas dans la réglementation (ne vendent pas la séchât) peuvent composter le séchât.
Cependant le sécheur n’accepte pas tous les types de biodéchets, os,coquillage et noyaux ne peuvent être mis dans le sécheur. La consommation électrique(0,6 à 1kWh / kg de biodéchet) est supérieure au potentiel de valorisation en méthanisation(0,3 kWh d’électricité et 0,3 kWh équivalent chaleur). Le sécheur permet, en réduisant jusqu’à 90% la masse des déchets, de minimiser les contraintes quotidiennes (odeurs, hygiène, manque de place) et coûts (gestion, logistique, collecte) associés à l’application de la réglementation. En outre, la forte réduction de la fréquence de collecte des biodéchets permet de réduire la pollution associée à leur transport
Le Broyeur
Ce dispositif consiste à broyer les déchets avec un apport d’eau, plus ou moins important selon les appareils, pour garantir le bon fonctionnement du broyeur (alimentation en eau déclenchée à chaque broyage ou en continu) et assurer le transport des déchets. La capacité de broyage trouvera ses limites avec les gros os ou les coquillages. Il est principalement utilisé dans l’industrie car il peut également réduire des déchets plus imposants tels que les pneus et le plastiques.Le broyat mélangé à l’eau est transporté vers un dispositif permettant d’extraire les liquides, soit en utilisant un tamis filtre soit par centrifugation, et d’obtenir ainsi une pulpe. Mais la pulpe reste
un déchet au sens de la réglementation environnementale et de la réglementation sanitaire sur les SPAn. Elle devra donc être traitée dans une filière agréée pour les SPAn C3. La partie liquide extraite par tamisage ou centrifugation devra être stockée dans un contenant étanche pour être collectée et traitée dans une filière SPAn C3, au même titre que la pulpe.L’interdiction de rejeter la fraction liquide aux eaux usées rend obligatoire une double collecte: la fraction liquide (issue des biodéchets broyés) et la pulpe.Afin que ces appareils puissent être conformes à la réglementation dans leur usage, il est nécessaire de prévoir des équipements complémentaires(cuve de récupération des liquides) et une double collecte par une filière agréée SPAnC3 : en bac pour la pulpe, une cuve pour les rejets liquide. En outre la consommation d’eau est importante(70 à 350 litres/heure selon les modèles) et s’ajoute à la fraction liquide des biodéchets. La pulpe des biodéchets ne peut pas être utilisée directement en compost et les liquides extraits ne peuvent pas être rejetés directement dans les eaux usées même en passant par un bac àgraisse. Et il n’y a pas de réduction de volume des biodéchets mais une augmentation du volume global(liquide + solide + consommation d’eau). La pulpe obtenue ne peut pas être compostée.
Le biotank
Cette dénomination recouvre un mode de stockage qui associe une cuve de stockage des biodéchets, à des réseaux de canalisation permettant d’assurer le transfert automatique des biodéchets des points de collecte vers la cuve dans un circuit étanche. Lorsque les collecteurs sont positionnés directement aux postes de travail, ce transfert automatique permet d’éliminer les contenants intermédiaires et les opérations manuelles afférentes(manipulation, nettoyage-désinfection), tout en apportant confort de travail et garantie d’hygiène. Plusieurs technologies peuvent être utilisées pour effectuer ce transfert :-Par aspiration sous vide d’air-Par poussée d’air-Par voie humide (attention à la consommation d’eau)Ces systèmes utilisent des broyeurs permettant d’obtenir une « soupe » d’un volume 30 à 40 % inférieur au volume initial des biodéchets.Un camion-citerne vient ensuite périodiquement collecter « la soupe », en vue de sa valorisation : les collectes peuvent être espacées de plusieurs semaines,voire davantage. Il faut néanmoins faire attention à la concordance des prix entre le tonnage collecté et celui facturé par le prestataire.
Différentes méthodes de valorisation des biodéchets
explicatif sur les techniques de valorisation du biodéchet.
différentes façon de valoriser vos biodéchets après traitement par cleanearth
Pour valoriser les biodéchets il existe actuellement deux moyens: le compostage et la méthanisation. Dans le premier cas les biodéchets sont transformés en substrats pour enrichir le sol, dans le deuxième ils sont transformés en biogaz et en substrat. Il existe différents moyens qui permettent d’aboutir au compostage , tels que le composteur électromagnétique Cleanearth ou le sécheur. Certains moyens permettent de réduire le volume des biodéchets déjà obtenus. Ainsi la collecte des déchets est moins fréquente, ce qui réduit les frais de transport et les émissions de gaz à effet de serre.
par CAUSEL Johann 5 avril 2019
Chaque entreprise produit son type de déchet qui est lié à son activité. Nous pouvons évaluer le gain économique que pourrait représenter l'optimisation de la gestion de vos déchets au sein de votre structure. Que vous soyez une industrie, une clinique, une brasserie ou un snack, nos solutions peuvent s'adapter et réduire jusqu à 90% du volume et du cout de vos déchets.
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